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A l'Auberge du |
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Poney qui danse la salsa |
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Chroniques
du Voyage Les 1000 Jours
des 1001 Nuits (le fabuleux tour du monde de Claudio et Dul !) La
page Cuba des 1000 Jours (avec carnets de voyage, photos, contes
recueillis là-bas etc) Récits
des coins d’ombre, le recueil de nouvelles de Claude
Mamier (Claudio), excellent.
La Boîte contient à ce jour de quoi
m’offrir l’aller/retour pour La Havane. Je pourrais partir demain. C’est une
pensée réconfortante. 17/08/2006 (Discussion
sur ce film et d’autres ici) A ma grande surprise ce film est encore à l’affiche en deuxième
semaine. Je pourrais me contenter de vous dire « n’y allez pas, c’est
mauvais », mais Adieu Cuba pue alors ça mérite qu’on développe un
peu. Déjà il m'aura fallu 7 jours pour faire passer ce gros gâteau
indigeste, car pour tout dire, les patisseries dégoulinantes et un peu
blettes (yeah, j’ai placé blette), je ne raffole pas. Heureusement hier soir
j'ai vu La
science des rêves de Michel
Gondry, et là c’est plutôt mousse de fruit ou sorbet ou un truc de ce genre,
et comment dirais-je, je me sens beaucoup plus légère... Voici donc ma petite critique assassine histoire de rire
un peu de l’oeuvrette qui n’a été sortie des placards que parce que Fidel a
mal au ventre en ce moment. Vous parlez d’un cadeau d'anniversaire
empoisonné. Pas cool pour Fifi. Je suis sûre que c’est un coup de Jack
Skellington. Pour le résumé de l’histoire je n’ai pas envie de faire
le moindre effort, donc permettez-moi de copier-coller : « En 1958, l'île de Cuba est loin d'être un paradis.
Le dictateur Batista oppresse le pays et asphyxie son peuple. Dans les champs
de canne à sucre et les jungles perdues des montagnes de l'est du pays, les
forces révolutionnaires M26 de Fidel Castro et d'Ernesto "Che"
Guevara se préparent à marcher sur La Havane. -
Il y a un joli numéro de
music-hall salsa au début du film. -
On voit et on entend 5
secondes de Benny
Moré. On entend le vrai mais on en
voit un faux... Je reconnais pourtant que j’ai eu la chair de poule pendant
allez... 8/10ème de seconde. -
Les robes d’Iñes
Sastre ; ce film, on dirait un numéro de Vogue des années 50. Les robes
en question sont toutes plus belles les unes que les autres et toutes les
cinq minutes j’écarquillais les yeux en pensant « la vache, celle-là
qu’elle est bien », et « oh mon Dieu, mais pourquoi on n’en porte
plus des comme ça... ». Dans La science des rêves, il y a une machine à remonter le temps d’une seconde,
mais une seconde dans le passé, ce n’est pas suffisant pour pouvoir porter
tranquillement ce genre de robes démentes dans la rue. Tant pis. -
Quelques acteurs sont
bons ; mention spéciale à Dustin Hoffman, jovial et complètement glaçant
dans le rôle de la Mafia pas gentille qu’est pas si méchante que ça quand
même, et à Iñes Sastre, parfaite en potiche qui porte des jolies robes et
pleure avec une constance admirable. Elle serait même émouvante si elle avait
des partenaires dignes de ce nom pour lui donner la réplique... -
Quelques acteurs sont
beaux, mais malheureusement tous les mecs bandants se font zigouiller très
vite, ou alors la barbe leur pousse et on ne les voit plus derrière (ils ont
rejoint les méchants castristes dans la Sierra Maestra, ce qui veut dire
qu’en plus ils sentent la sueur). Après, on doit se fader un Andy Garcia
bouffi et désastreusement mauvais pendant 2h20 et.... Beurk -
Euh... Ben c’est tout
les amis. Pour un film de 2h20, c’est un peu léger. Ce qui cloche : tout le
reste : -
Un jeu d’acteurs
globalement catastrophique et inexistant, mention spéciale à Andy Garcia,
vraiment à chier. Et cette opinion n’a rien à voir avec l’antipathie qu’il
m’inspire depuis peu ; il joue atrocement mal dans ce film, point barre. Il
roule des yeux, il fait des grimaces, il pianote d’un air désepéré, c’est
l’horreur. Bart Simpson joue beaucoup mieux dans Les Simpson à Cuba. -
Des personnages dont on
ne saisit jamais ce qui les motive ; par exemple Iñes Sastre veuve du
frangin révolutionnaire assassiné par les sbires de Batista. Un jour, sans
qu’on comprenne pourquoi, elle veut absolument que notre héros (Andy Garcia,
le frère ainé) lui présente Castro, qui passe par là, comme par hasard,
tralalilalère je m’appelle Fidel et je vais prendre mon p’tit déj’ a la
playa. Bon OK Cuba c’est pas grand, mais tout de même. Or donc, pourquoi Ines
veut-elle parler à Castro ? On n’en comprendra jamais la raison, parce
que comme tous les autres personnages elle manque totalement d’épaisseur
psychologique. On ne sent pas évoluer son personnage. Résultat, ses actions
tombent dans l’intrigue comme des cheveux sur la soupe... -
Le personnage qu’interprète Andy Garcia est
un mec effroyable qui refuse de prendre position, un type d’une fadeur et
d’une lâcheté telle qu’il n’imprime pas la pellicule mais revient quand même
hanter vos pires cauchemars. Bon ok l’acteur-réalisateur est d’une mauvaise
foi sans nom, on l’a compris, mais à ce point, c’est sidérant... Au point
même de se refuser à aborder la question qu’on se pose tous un jour ou
l’autre, nous les veinards qui ne nous sommes jamais retrouvés dans ce genre
de situation où on n’a d’autre choix que de faire des choix. Une de ces
questions qui taraudent mais dont il vaut mieux ne jamais connaitre la
réponse, finalement : « Et moi, qu’est ce que j’aurais fait dans la même
situation ? » Résistant ou collaborateur ? Vous voyez ce que
je veux dire ? Apparemment ce genre de considération métaphysique n’est
jamais entrée dans la sphère de conscience d’Andy Garcia... Ou plutôt je
crois qu’il lui tourne délibérément le dos... C’est consternant. -
Bill Murray est
épouvantablement mauvais, et JacquesCousteau proteste, JasquesCousteau qui
était allé le voir au cinoche dans La vie aquatique à cause de son bonnet rouge et qui en était ressorti
ravi. JacquesCousteau est catastrophé. Bill Murray est censé apporter la
touche d’humour mais ... JacquesCousteau me dit que Bill Murray rame tout du
long, que ce film est un naufrage et qu’il va couler la réputation de metteur
en scène d’Andy Garcia (s’il en avait déjà une). « Ca sent le poisson
avarié », conclut JacquesCousteau. -
Les révolutionnaires
sont soit des brutes sanguinaires et décervelées (le personnage du Che est
particulièrement pas piqué des hannetons), soit des petits cons qui veulent
emmerder les riches juste histoire d’emmerder les riches. Mouais, no comment. -
Heureusement le film est
ponctué de moments d’un ridicule achevé qui ont permis à notre malheureuse
spectatrice de s’amuser un peu et de ricaner méchamment, le moment le plus
grandiose étant celui où le petit frère castriste (donc barbu, vous me
suivez) rend visite à son tonton qui est grand propriétaire terrien et
qui cultive, devinez quoi, du tabac. Ben oui, il n’allait pas cultiver des
patates ou des navets... Tiens, à propos de navets... Bref, le gamin n’a
rejoint Castro que pour faire chier son père [vous ne voudriez quand même pas
qu’il ait des idéaux, qu’il croie vraiment aux idées qu’il défend, qu’il soit
porté par quelque chose de plus grand que lui... Que nenni, il veut juste
faire chier son père comme on veut tous faire chier notre père un jour ou
l’autre (enfin moi, c’est bon, j’ai passé l’âge)]. Donc, reprenons : le
tonton tout content de revoir son neveu, lui fait faire le tour du
propriétaire en lui parlant de ses projets pour l’exploitation. Le bonhomme,
il n’a pas l’air de savoir qu’il y a eu une révolution, que Fidel est au
pouvoir et que les expropriations sont en cours. Y avait la radio et les
journaux pourtant, il me semble ? Bon OK, passons. Donc le neuveu qui, à
la fin de la balade, n’a toujours pas prononcé un mot, v’là t’y pas qu’il dit
à son oncle : « Mais tu sais pourquoi je suis venu,
n’est-pas ? Je suis là pour t’exproprier, car ces terres appartiennent à
la Révolution », et là l’oncle, il fulmine, il sert rageusement ses
petits poings dodus, il le gronde, « espèce de petit ingrat, monte dans
ta chambre » etc. et paf, crise cardiaque, il s’écroule et décède au
milieu de ses plants de tabac... Moi aussi j’étais écroulée, mais de rire, et
je suis sûre d’avoir entendu glousser d’autres personnes dans la salle. -
La love story, ah
vous parlez d’une histoire d’amours contrariées. Andy, vieux garçon qui se
tape une danseuse de temps à autre, a un vague béguin pour Iñes, la femme de
son cadet, et elle le lui rend bien (mais pas touche hein, le frère de son
mari, non mais ça va pas). Le cadet, pas doué, non seulement il manque son
attentat contre Batista mais en plus, il se fait descendre dans la foulée.
Damned, la belle-soeur est veuve, et elle s’ennuie à mourir malgré ses jolies
robes et ses petits mouchoirs en dentelle dans lesquels elle se mouche
gracieusement. Qu’à cela ne tienne, Andy se charge de lui changer les idées,
et il la sort dans tous les clubs mal famés de La Havane, et là, love at
first sight, ou plus exactement, ce qui devait arriver arriva, elle lui tombe
toute cuite dans le bec, et ils finissent par aller au lit, ouf. Longs plans
interminables sur les jolies plages de Cuba (de la République dominicaine en
fait) et les jolies rues (reconstituées) de la Havane. Les Feux de l’Amûûûr.
Franchement je ne vois vraiment pas ce qu’elle lui trouve à Andy, moi à la
place d’Iñes je serais allée me laisser mourir sur la tombe de mon mari. Bref, ils s’aiment, sauf que
cette garce, le jour où elle croise Castro elle veut AB-SO-LU-MENT un
autographe, et que paf, bingo, Castro la choisit pour être Veuve de la
Révolution, car c’est vrai, Iñes présente bien. Elle a sa photo dans le
journal, et Andy qui n’est pas content du tout ne veut du coup plus la voir.
Elle pleure, et lui tape tristement sur son malheureux piano. Il n’est pas
doublé, il joue vraiment, il y a plein de plans d’Andy au piano histoire
qu’on comprenne bien qu’en plus d’être le talentueux acteur et réalisateur qu’on
connait, c’est aussi un talentueux musicien... Je plaisante. Puis Andy décide
d’émigrer à New York, on ne sait pas vraiment ce qui l’y pousse, mais bon, ca
y est, il part. Il demande à sa chérie de venir avec lui, mais elle a beau
l’aimer toujours, elle préfère visiblement les barbus (ah ces gonzesses je
vous jure) et ne le rejoint pas à l’heure dite à l’aéroport où il croit
l’apercevoir 36000 fois avant de monter dans son avion.... Ben moi qui suis
pourtant très bon public, pas une seule fois cette histoire ne m’a émue, pas
une seconde je n’y ai cru. Après ça continue encore et
encore, Andy dans sa chambre pouilleuse à New York, Andy qui fait la plonge,
Andy qui refuse courageusement une proposition de la Mafia, Andy ceci, Andy
cela... Je vous épargne la fin. Il n’y a qu’un seul plan que
j’ai trouvé un peu attachant (quoique pas vraiment subtil, faut pas rêver) :
un affreux barbu castristre fouille la valise d’Andy à l’aéroport, et examine
le paquet de disques qui s’y trouve. « Vous êtes un homme de goût »,
dit-il à notre héros (avant de le dépouiller de sa montre, de sa petite
monnaie, de ses chaines en or... Ah ces révolutionnaires, quelle bande de
rats quand même). Attachant, pourquoi ?
Parce que j’ai l’impression, dites-moi si je me trompe, que la musique fera
beaucoup pour une éventuelle réconciliation entre les Cubains de l’île et les
exilés ou descendants d’exilés de Miami et d’ailleurs. Ce consensus autour de
la musique, on le sent passer dans cet échange très court. Mais l’avenir est une autre
histoire, et je suis peut-être bien naïve. Je vous laisse néanmoins sur cette
note d’espoir, et je vais de ce pas me faire couler un bain. (Et en plus je
finis sur trois alexandrins).
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ENORME !!!! A Nancy on a la chance de pouvoir danser sur la musique de vrais groupes avec de vrais gens dedans :
Tumbao : compte-rendus de concerts, photos, discussions
et prochaines dates sur leur site. Il y a
aussi plein de musique. Tumbao joue le 6 octobre au Bar Latino à Metz (22, Rue Dupont des Loges, Tel : 03 87 75 72 57)
La version élargie de Palo de Ceiba s’appelle Orquesta Ceiba (site tout neuf). En janvier, février et
avril 2006, Palo
de Ceiba nous a agité les
guiboles et réchauffé le cœur tous les jeudis au Quai’Son (4 quai Claude Le Lorrain)
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27/04/2006 : Fiesta
Cubana SalsaFrance |
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Ze wonderful world of Ca fait dix
ans que tu rêves d’apprendre la salsa. Depuis que tu as vu à La Isla, un
bar de Saragosse, un couple virevolter sur cette danse énergique et
sensuelle. Quelques purs instants de magie. A les regarder, tu as ressenti
une sorte d'élévation d'ordre spirituel, que tu relies tout naturellement à
une autre expérience vécue quand tu étais petite : le Venezuela, avec cette
langue espagnole et cette musique qui ont marqué ton cerveau juvénile au fer
rouge... Radio Alegre, la estacion del sol !!! C’est marrant,
ton grand frère et ta grande sœur, respectivement 16 et 15 ans à
l'époque, en sont revenus bien moins secoués que toi. Rappelle-toi, c’est à
Maracaibo : tu as 11 ans, tu relèves tous les jours les données du
climat local pour tes devoirs par correspondance, tu te rêves géophysicienne
et ton héros s’appelle Luke Skywalker ; ton grand frère fume son premier
pétard (et vomit dans le lavabo), ta grande sœur vit son premier flirt
sérieux avec un bel Américain aux cheveux bouclés dans une ambiance à la That’s
Seventies Show sous les tropiques, et tout le monde regarde Rafaella.
Un an plus tard, vous revenez en France et la parenthèse enchantée se referme
sur ton nez comme la couverture d’un livre relié pleine peau : ouille,
ça fait mal. Un jour, bien
plus tard, tu prends un congé sabbatique. Tu changes de boulot, tout va bien,
la vie est belle. Et il y a maintenant des cours de salsa dans ta ville.
C’est le moment de se lancer. Voici comment tu dois t’y prendre : -
Inscris-toi au cours de salsa le plus proche de ton
domicile, et tiens bon. C’est mieux si le cours ne se déroule pas à plus de
50 mètres de chez toi, car rien ne pourra te dissuader de t’y rendre, ni la
pluie, ni la neige ni le verglas ni les attaques extraterrestres ni le fait
qu'on n’arrive jamais à se garer dans ce quartier, car on n'a pas besoin de
garer ses pieds, sache-le. -
Apprends les bases, et mets-y le temps qu'il
faudra. De toute façon tu es têtue comme une mule et rien ne pourra te détourner
de ton objectif... -
Dès que tu connais les bases, commence à fréquenter les
soirées salsa. Là, ça se corse. Il va te falloir affronter deux formes Il va
te falloir affronter deux formes d'adversité : 1)
A l'extérieur, tes amis de toujours. Tes amis, c'est
plutôt du genre à arborer de gros cernes de fatigue. Ca fréquente les bars
rock enfumés et/ou les festivals de science-fiction arrosés de bière. Au
début, tes amis ne s'en font pas trop. Ce n'est qu'une lubie, elle nous
reviendra la petite. Mais tu tiens bon, et un soupçon atroce commence à leur
vriller la cervelle : elle est complètement accro. Les voilà qui se mettent à
te regarder d'un air incrédule. Mais qu'est-ce qu'elle lui trouve, à cette
musique de sauvages ? Qu'est-ce qu'elle leur trouve, à ces Latinos ? Et elle
veut aller sans nous dans des pays exotiques, pero qué pasa ? Alors
une bonne fois pour toutes, renonce à les convertir. Ca ne marche pas. J'ai
essayé. Garde de la place pour les amis, mais conserve ton énergie pour la
danse. 2)
Dans les soirées, tu dois d’abord affronter les toupies,
c’est-à-dire les très bons danseurs. Quand tu les regardes faire tu te
demandes si un cours de crochet à la MJC ne te conviendrait pas mieux. C'est
un peu décourageant. Mais tu ne vas pas te laisser arrêter pour si peu, que
diable ! Or donc, parfois, de temps en temps, le gars est partant pour un tour de danse, et là tu t'amuses, et tu te dis que ça vaut le coup. Et à la longue tu te fais de nouveaux amis. Qui commencent à t'inviter à danser. Et un jour, miracle, tu touches du doigt les émotions éprouvées lors de ta révélation spirituelle de 1996. Sauf que ce n'est plus par procuration. Tu les vis VRAIMENT. C'est gagné, mais tu n'es pas sortie de l'Auberge. mailto:florence.dolisi@free.fr Spéciale dédicace à Anne et Raoul |
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