Le GDT (Gang Des Traductrices)
est une entité tricéphale multi-localisée. Avec ses trois cerveaux,
le GDT pense trois fois plus vite et plus efficacement que les lamentables
Humains, et il délire trois fois plus.
Il arrive au GDT  d'éprouver son unicité et sa complétude au cœur
d'évènements littéraro-sciencefictionesques de type "Utopiales". Le reste de l'année, le GDT réside dans des villes françaises dont la dernière syllabe se prononce "i": Albi, Nancy, Paris.  Il y prend  l'apparence de trois créatures de rêve aux intérêts multiples : on l'appelle alors


Les Chiennes de Tindalos !!!!!




Actualité des Chiennes :

Le samedi 1er avril 2006,
Mélanie F. intervient (brièvement) sur France Culture dans l’émission Mauvais Genre consacrée à Graham Joyce (qu’elle traduit), entre 21 heures et 22 heures.

 

 

Le site préféré des Chiennes :

Unspeakable Vault (of Doom)


Et maintenant, un petit moment d’érotisme torride offert par Michelle Ch. :

 

 

 

 

Nuit d’Amour à Albi


Hier soir, fermement décidée à séduire celui qui m'inspirait les rêves les plus doux mais qui, jusqu'alors, ne m'accordait apparemment aucune attention — malgré la manière dont je pressais mes lèvres contre ses courbes, dont je plaquais contre lui ma poitrine voluptueuse, dont je lui montrais ma tendresse, autant que la pudeur le permet à une femme — je me douchai puis oignis mon corps frémissant d'un suave lait hydratant, avant de me glisser sous ma couette en feignant d'ignorer le bel indifférent.

Il m'accueillit tendrement, ployant pour mon confort, se moulant à moi, soyeux et doux contre ma peau. Pleine d'espoir, j'entrepris, ainsi que me l'avait expliqué mon amie Florence la hobbit, de l'embrasser doucement, puis de lui chuchoter des mots d'amour en le palpant et en le malaxant avec une passion croissante. La docilité qu'il montrait face à mes désirs me parut d'abord du meilleur augure, au point que, emportée par mon ardeur, je le mordis, non sans brutalité. Las !
L'évidence ne tarda pas à m'apparaître : il ne s'agissait pas là d'une docilité stimulante, d'un désir sensuel de satisfaire en tout ma lascivité, mais d'une paresse, d'une passivité égoïstes qui confinaient à l'inconscience pure et simple de mes besoins, sinon de ma présence.

Cruelle déception ! Ainsi donc, je m'étais bercée de douces illusions, j'avais peint de couleurs séduisantes une réalité triste et maussade, suivant en cela les conseils mal avisés de la petite Florence aux pieds velus. À présent, la lucidité me revenait, terrible, déchirante. Non, mon amour n'était pas partagé. Celui qui, nuit après nuit, se plongeait dans ma longue chevelure dénouée au parfum enivrant, qui recueillait mes soupirs et les balbutiements arrachés à mes lèvres par des rêves
impérieux, celui-là n'éprouvait rien pour moi. Il n'avait pas de cœur ! Il ne tremblait ni ne frissonnait au contact de mon sein palpitant ! Ah, la douleur de l'amour bafoué ! Il me fallait pourtant être forte.
Je ne pouvais songer à traîner dans le monde des yeux battus, une mine triste et des joues blèmes.

Ainsi fut consommée ma rupture avec mon oreiller.

 

 

 

 

 





Page d’accueil